Le besoin de récupération

Le besoin de récupération, un élément fondamental pour alléger la charge mentale des travailleurs, par Larissa Brouhns

La crise sanitaire a laissé des marques indélébiles sur notre mode de travail et sur le bien-être psychosocial des travailleurs. Pour beaucoup, la frontière entre travail et vie privée s’est estompée, et la charge mentale s’est alourdie. Pour alléger cette charge, les employeurs ont un rôle d’exemplarité à jouer. Les PME doivent aussi fournir le cadre nécessaire pour combler le besoin de récupération de leurs collaborateurs.

Faculté d’adaptation

Nous avons connu plusieurs confinements, le premier ayant été le plus complexe : contexte anxiogène, villes désertes, modification de la structure familiale et professionnelle, télétravail sans scission entre travail et vie privée… La crise sanitaire a donc eu un impact majeur sur le bien-être des collaborateurs, entre autres à cause de l’isolement, de la peur de la maladie, du manque de solidarité interpersonnelle et de l’absence de zone de décompression. Les télétravailleurs doivent être en mesure de réorganiser leur vie, de s’imposer un certain rituel, sinon ils n’ont plus de période de récupération. Certains réussissent à s’adapter mieux que d’autres. Pour ceux qui n’y parviennent pas, la charge mentale s’alourdit.

« La charge mentale est la multitude de pensées qui traverse constamment notre esprit et qui nous oblige à jongler entre des informations issues des différentes sphères de notre vie, tant privée que professionnelle », explique Larissa Brouhns, consultante en gestion du stress chez Attentia. Même si elle reconnaît que les PME ont parfois eu plus de difficultés à s’adapter au télétravail que les plus grandes entreprises, elle ne constate pas de différence fondamentale dans la charge mentale selon la taille des entreprises.

Exemplarité et charge de travail

Pour alléger la charge mentale de leurs collaborateurs en télétravail, les employeurs doivent œuvrer sur deux fronts : le rôle d’exemplarité et la charge de travail. En ce qui concerne l’exemplarité, les managers doivent respecter les horaires de travail et veiller à ce que leurs collaborateurs puissent avoir un rythme de vie sain, notamment en évitant d’envoyer des e-mails à 22 heures ou le week-end.

« Les supérieurs hiérarchiques doivent également faire preuve de vigilance quant à la charge de travail de leurs collaborateurs », ajoute Larissa Brouhns. « Pendant les différents confinements, ils ne pouvaient attendre la même chose d’un célibataire de 25 ans et d’une mère de famille occupant un poste similaire. Un management de proximité était et est toujours nécessaire. Plus que jamais, il convient de développer le quotient émotionnel des managers afin de renforcer la connexion avec les équipes, de savoir qui est moins autonome et d’adopter une approche individualisée. Aujourd’hui, dans un contexte de travail hybride, les travailleurs ont besoin de voir leur supérieur en face à face au moins une fois par semaine. »

Besoin de récupération

La nouvelle normalité et le retour (partiel) au bureau n’ont pas pour autant fait disparaître la charge mentale. Et étant donné qu’elle est multifactorielle, la responsabilité est partagée. Chaque collaborateur est responsable de sa charge mentale, mais l’entreprise doit veiller à ne pas enfoncer le clou. « Une des responsabilités de l’employeur consiste à fournir un cadre », précise Larissa Brouhns. « Dans ce contexte, le besoin de récupération est une notion essentielle. Il concerne notamment les collaborateurs qui ont du mal à se déconnecter, à ne plus lire leurs e-mails après 17 heures, à ne pas penser tout le temps boulot. Près de la moitié des travailleurs estiment avoir besoin de récupération. »

La récupération est la capacité d’un individu à faire certaines choses pour recharger ses batteries et alléger sa charge mentale. Le support des collègues – que nous avions un peu perdu avec la crise sanitaire – et le rythme de travail sont les éléments qui influencent le plus ce besoin de récupération.

Des outils concrets de mesure du bien-être

Dans cette optique, Attentia peut aider les PME à alléger la charge mentale de leurs collaborateurs via différents outils. Le premier est l’enquête SENSOR sur les sources de stress et de motivation. Cette méthode de mesure du bien-être adaptée aux entreprises de plus de 50 collaborateurs répond en outre à l’obligation légale d’analyse des risques psychosociaux. Dans les plus petites PME, Attentia privilégie une approche qualitative avec des entretiens individuels, un compte-rendu global anonymisé et des recommandations concrètes. Les entreprises de moins de 50 collaborateurs peuvent également utiliser gratuitement l’outil KOPE pour l’analyse collective des risques psychosociaux.

Pour finir, Attentia propose l’enquête PULSE, en collaboration avec Wenite, et l’enquête en continu. Il s’agit de petites enquêtes sur un ou plusieurs thèmes ciblés, destinées à prendre le pouls soit à différents moments de l’année, soit tout au long de l’année. Elles permettent d’élaborer des petites actions précises qui touchent certaines personnes, en partant du principe que chaque risque a sa solution, et de procéder rapidement à des ajustements. Ces outils ont la particularité d’être axés sur le bien-être des collaborateurs et sur leur quotidien par rapport à la situation réelle de l’entreprise. « Le client a le choix parmi de nombreux modules : engagement, satisfaction professionnelle, charge quantitative de travail, burn-out, tensions corporelles, bore-out, dépendance au travail, cohésion sociale, etc. Attentia peut également développer des modules sur mesure pour répondre aux besoins de chaque PME. Nous sommes par exemple en mesure d’évaluer le besoin de récupération et le niveau de fatigue des travailleurs », conclut Larissa Brouhns.

Besoin d’aide pour alléger la charge mentale de vos collaborateurs ? Contactez nos experts pour mesurer le bien-être dans votre PME et mettre en place des actions ciblées.